La promotion 32 de la formation « Créateur verrier » a choisi son option parmi toutes les spécialités verrières. Faisons connaissance avec eux et découvrons les projets art et design qu’ils vont développer cette année.
Théo, peux-tu nous présenter ton parcours jusqu’à la formation « créateur verrier » ?
Avant d’arriver au Cerfav, j’ai exercé différents métiers, notamment dans les métiers du bois, de l’ébénisterie à la charpente, j’ai toujours été très curieux, et j’ai toujours eu beaucoup de difficultés à me cantonner à un seul domaine.
À 14 ans, je décidé de partir pour le tour de France des Compagnons du Devoir, j’y ai passé un CAP menuisier, un Brevet Professionnel, puis un Brevet des Métiers d’Art ébéniste.
Le bois est ma matière de prédilection, j’adore le travailler, notamment en y mélangeant d’autres matériaux.
Mais j’avais besoin de nouveauté, d’une nouvelle matière à découvrir, et c’est à ce moment-là que j’ai commencé à travailler le verre à froid, de manière plutôt amateur.
En échangeant avec d’autres personnes en reconversion, notamment des verriers, j’ai commencé à me renseigner sur les métiers du verre, et c’est ainsi que j’ai découvert le Cerfav.
J’ai postulé en « créateur verrier », je suis très content d’avoir été sélectionné alors que ça fait un moment que je suis sorti du système scolaire.
Pourquoi t’es-tu orienté sur l’option décoration ?
Au départ, je suis arrivé avec l’idée de devenir souffleur à la canne, travailler la matière en fusion est fascinant, mais en découvrant les autres ateliers, je me suis rendu compte de toutes les possibilités qu’offre le travail du verre à froid, qui sont bien plus en lien avec mes projets et avec le bois. J’apprécie particulièrement la pâte de verre et le thermoformage.
Est ce que tu peux nous parler des premières pistes pour tes projets art et design ?
Je voulais aborder l’anthropocentrisme face à la nature. Étant fils de garde-forestier, j’ai grandi au milieu de la nature, et c’est un thème qui me touche beaucoup.
J’ai même eu une activité militante, mais j’ai eu envie de mener mon combat de manière plus artistique, d’essayer d’éveiller les gens plus que de combattre.
J’aimerais également jouer avec la sonorité du verre, j’ai quelques notions en lutherie que j’ai très envie de l’appliquer au verre, et découvrir ce que ça peut donner.
Je n’en suis qu’au début pour le moment, je vais développer ces projets au cours de l’année avec un accompagnement des guidants artistique et design. On développe des pistes avec eux, on peut piocher dans leurs conseils et prendre du recul.
Nous aurons l’occasion de vous en dire plus sur les projets de Théo Lukas au cours de l’année.