La promotion 32 de la formation « Créateur verrier » a choisi son option parmi toutes les spécialités verrières. Faisons connaissance avec eux et découvrons les projets art et design qu’ils vont développer cette année.
Alizée, peux-tu nous présenter ton parcours et nous expliquer comment tu es arrivée dans notre
formation ?
Avant le Cerfav, j’ai fait les Beaux-Arts à Besançon, où j’y ai obtenu un master. J’ai pu développer une pratique artistique par le biais de la photographie, la vidéo, l’installation et la performance. Mais il me manquait un rapport plus direct à la matière. J’avais envie d’acquérir un savoir-faire technique et j’avais déjà expérimenté la peinture sur verre au cours de mon Erasmus en Lituanie. J’ai donc passé un CAP vitrail mais j’ai très vite voulu continuer à expérimenter ce matériau. Je voulais découvrir toutes ses possibilités et surtout, me donner la chance d’avoir deux ans pour pleinement rencontrer le verre. C’est très confortable deux ans ! C’est pour cette raison que j’ai décidé de suivre la formation « Créateur verrier ».
Tu as donc choisi l’option décoration pour connaître toutes les techniques du travail à froid ?
Ce qui m’intéresse avant tout c’est l’expérimentation autour de la matière. Je me formerai peut-être
plus tard au chalumeau. Le travail à chaud demande une tout autre façon d’appréhender le verre, c’est comme rencontrer une nouvelle personne. A froid, c’est différent, j’aime l’apaisement que cela me procure. De plus, l’option décoration, à la différence du vitrail, va me permettre de travailler la masse en volume, c’est très intéressant !
Quelles sont tes premières pistes pour tes projets art et design cette année ?
J’aimerais travailler sur notre rapport à la nature, comment se place-t-on par rapport à elle. Par exemple,
notre façon d’y circuler me questionne. Je trouve assez particulier de s’y balader comme si on évoluait dans un terrain conquis, comme si, avant même qu’on ne connaisse le territoire ou avant même qu’on y pose nos premiers repères, tout nous appartenait déjà.
Pour l’instant ce qui m’intéresse pour le projet artistique, c’est d’expérimenter, recréer des textures qui existent déjà dans la nature. Des roches, des inclusions de végétaux …
Pour ce qui est du design, je réfléchis à créer des objets qui mettent en lumière certains de nos paradoxes. Ça pourrait prendre une forme « absurde » à la manière des cabinets de curiosité d’objets qui n’existent pas. Pourquoi pas des « goodies » sur le réchauffement climatique par exemple.
Nous aurons l’occasion de vous en dire plus sur les projets d’Alizée Berthet au cours de l’année.