La promotion 31 des créateurs verriers du Cerfav a bien entamé sa seconde année de formation. En perspective : nos stagiaires mettent en œuvre l’approfondissement de la connaissance du verre, l’élargissement des compétences techniques et de nouveaux défis créatifs pour obtenir leur diplôme en juin prochain. Faisons un premier point d’étape avec eux avant d’entrer dans la phase de réalisation de leurs projets.
Clothilde, peux tu nous expliquer ton parcours et nous dire comment tu envisages cette seconde année de formation « créateur verrier » ?
Suite à un BTS en design de produit, le besoin de renouer avec le travail manuel et la matière s’est manifesté. Après une année de césure où j’ai travaillé dans divers domaines, je me suis dirigée vers le soufflage de verre.
Ce matériau me parle pour de nombreuses raisons : sa température, la chorégraphie des gestes, le rythme, la cohésion d’équipe, la créativité qu’il permet … Le soufflage à la canne donne une réponse instantanée du matériau face à l’idée.
Cette année, on apprend de nouvelles techniques à chaud. On approfondit aussi les techniques de parachèvement, de moulage, etc… on a l’occasion de se diversifier.
Comment se passe le suivi de projet cette année ?
Par de multiples discussions, on s’enrichit, on s’ouvre et on découvre plein de choses très intéressantes. Le champ des possibles s’élargit. On peut expérimenter plus de choses pour y trouver notre intérêt en liant l’idée, la forme et la matière.
Pour ma part la partie artistique permet une plus grande liberté d’expression pour aller toucher des sujets profonds. Il y a peut-être moins de contraintes d’usage et de fonction que dans le design. Ces contraintes donnent malgré tout un cadre de créativité que j’aime explorer.
Quels thèmes vas-tu aborder dans tes projets art et design ?
Le projet artistique va se développer autour d’une thématique sur la transmission d’énergies et d’émotions entre les personnes. Il parle de proximité, de l’espace et l’impact que l’on peut avoir les uns sur les autres. Comment circulent les émotions par le non verbal, ce que l’on reçoit et ce que l’on émet, volontairement ou non.
J’ai envie de représenter et matérialiser ces concepts invisibles : ce qui nous échappe, ce qu’on ne maîtrise pas. Rendre visible l’impalpable.
Pour le projet design, je vais vers la création d’un luminaire qui proposera un univers onirique. Par les capacité du matériau verre et de la lumière, il pourra à la fois cacher et révéler un décor qu’il renferme. Cet objet sera un recueil pour notre pensée, un lieu de contemplation pour nos rêveries.
Vous pourrez découvrir les projets de diplôme de Clothilde Le Bigot au cours de l’exposition de fin d’année qui aura lieu au château de Lunéville à partir du 28 juin 2024 !