Les créateurs verriers promotion 30 sont dans leur seconde année de formation : ils affinent leurs connaissances techniques et leurs projets artistique et design. Objectif : devenir un·e artisan·e d’art averti·e et même créer son propre atelier. Découvrons leur univers !
Karoline, peux-tu te présenter et nous dire pourquoi avoir choisi de suivre la formation créateur verrier ?
Karoline : J’ai fais les Beaux-Arts du Havre et de Paris et ce qui me manquait dans ma pratique en tant qu’artiste, c’était le verre. Avant, je voulais essayer de travailler le verre au Beaux-Arts mais il y avait plus l’option. J’étais partie sur le vitrail au début, mais je me suis rendue compte que ce n’était pas fait pour moi, mais le soufflage beaucoup plus, parce que c’est le travail en volume qui m’intéresse. La pratique de la pâte de verre ressemble beaucoup à celle du bronze que je connais déjà, donc je suis partie sur une technique que je ne connaissais pas du tout.
Par rapport à ta première année de créateur verrier, y a-t-il des changements ?
On est plus autonome, on ne souffle plus au moule. Là on peut commencer un peu à s’éclater ! On a déjà les bases, on a aussi plus de temps pour nos projets ; ce qui change beaucoup.
Et quels projets vas-tu développer ? Est-ce que tu vas garder les thèmes que tu avais déjà abordé l’année dernière ?
Oui je garde les même sujets !
Pour le design c’est le « dégoulinant », ça consiste à exploiter les coins et les barres d’endroits, de choses qu’on exploite jamais avec le verre ; en utilisant des socles. Je n’ai pas encore d’idée précise de la forme. L’année dernière, j’utilisais le mobilier, par exemple prendre l’empreinte du coin d’une table …. là je ne sais pas encore de quoi seront fait les socles ; ils vont définir la pièce. Je pars sur un objet usuel – une carafe, un pot de fleur …
En artistique, l’année dernière j’ai réalisé « l’œuf parachute », qui est un peu en suspension, et représente un arrêt sur image. Je reprend ce principe cette année avec la pierre. Pour donner une image : quand on marche sur un chewing-gum, on le voit en train de se décoller, il y a quelque chose entre le sol et le pied qui nous retient et on ne sait pas s’il va lâcher. Je veux utiliser cette idée en coulant du verre entre deux pierres et venir tirer la pierre, comme si c’était de la glue.
Je reprend le principe même de la matière verre pour l’exploiter jusqu’au bout, et reprendre son aspect visqueux quand il est chaud. Je vois le verre comme un supplément à ma pratique, fonctionnant en binôme avec une autre matière.
Vous pourrez retrouver les prochaines étapes des projets de Karoline Jeuffroy sur notre site.
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