Lucile Pichon, ébéniste sculptrice en formation « concepteur créateur » – promotion 31

Le Cerfav accueille des artisan·es d’art tous domaines confondus pour la formation « concepteur créateur » pendant un an. Évaluation de projets art et design, business plan, etc : l’objectif est d’accompagner les stagiaires à la création de leur activité. En ce début d’année 2023, ils nous exposent leurs envies de développement artistiques. Rencontre avec des créatif·ves entreprenant·es !

Lucile Pichon dans son atelier.

Comment es-tu venue à cette formation de concepteurs créateurs au Cerfav alors que tu ne travailles pas le verre ?

Lucile : J’ai fais des études supérieures et je ne m’y retrouvais pas du tout. Je les ai arrêté pour travailler dans le commerce, puis j’ai fais des démarches avec Pôle Emploi pour changer de voie et j’ai découvert que l’artisanat, les travaux manuels me plaisaient ; j’ai fait des stages d’immersion chez un ébéniste, et ça a été la révélation ! Je me suis dit : c’est ça que je veux faire, ma matière c’est le bois.
Ce que je recherche en venant ici, c’est de trouver quelle ébéniste sculptrice je suis. Et cette formation de concepteur créateur convient parfaitement à ce que je veux ! Il y a aussi le côté entrepreneuriat que je ne maîtrise pas du tout ; comment vendre ce que tu vas créer.

Quel est ton retour suite aux premières évaluations? Est-ce que tu as pu avoir des pistes et progresser dans ta démarche?

La première évaluation, c’était une présentation de notre univers de références, et je me suis posée beaucoup de questions sur moi-même pour savoir ce qui me plaisait vraiment, ce qui m’animait.
Lorsqu’on a eu la deuxième évaluation, j’ai réussi à faire passer mes idées. C’est pendant toutes mes recherches que je me suis rendu compte que c’était mon attachement à la nature qui devait se retranscrire dans mes créations.

Donc c’est le thème principal de tes futurs projets art et design ? Est-ce que tu peux nous en dire plus ?

Pour le projet design, je partirai sur du mobilier qui intègre le végétal d’intérieur. Comme je suis ébéniste sculptrice, je pense à la fois au mobilier et à la sculpture.
Pour la sculpture, je partirai sur le thème de l’eau, et cette corrélation entre l’eau qui nourrit la plante et la plante qui nous est source de vie. Je m’intéresse à l’eau parce qu’elle a différents états (solide, liquide et gazeux), donc différentes textures.
Ce qui est ressorti de l’évaluation c’est la pertinence de faire du mobilier, car les plantes, on les déplace régulièrement.
Pour le projet artistique, j’ai choisi le thème de l’amour. Je dessine l’ombre des profils de ceux que j’aime, j’en fais une composition pour que ça me donne un motif. Si quelqu’un le regarde il ne verra que très peu les visages, mais moi je sais que le motif rassemble toutes les personnes qui me sont chères. Ça serait plutôt un petit objet, sous forme d’une boule séparée en deux, où je sculpterais chaque tranche. Cette sphère représenterait alors « moi et mes amours ».

C’est en lien avec le mythe des « âmes sœurs », qui expliquerait l’origine de notre recherche de l’amour : les êtres humains étaient auparavant sous la forme d’une boule qui avait deux visages quatre bras, quatre jambes et ils étaient tellement heureux qu’ils ne rendaient plus hommage aux dieux et pensaient même à les défier ; Zeus décida de les couper en 2 et c’est depuis cette punition que chaque être rechercherait inlassablement sa moitié pour ne faire, à nouveau, plus qu’un.
C’est une légende tirée d’un poème d’Aristophane.


Vous pourrez suivre les prochaines étapes des projets de Lucile Pichon sur notre site. La formation concepteur créateur  vous intéresse ? Renseignez-vous en cliquant ici.

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