« Pourquoi le verre ? » Anne-Cécile Durand, Créateur verrier promotion 33, option soufflage


La formation “Créateur Verrier” permet aux élèves d’atteindre un haut niveau de conception technique et de qualités d’expression artistique. Nous vous proposons, à travers les portraits des artisan·e·s en devenir de la promotion 33, entrée au Cerfav en août 2024, de découvrir les raisons de leur attrait pour la matière verre. Ceci va leur permettre de développer des projets art et design durant les 2 ans de formation.


Anne-Cécile Durand, option soufflage

Anne-Cécile Durand a suivi un parcours en arts appliqués et a obtenu un diplôme en arts plastiques à Bordeaux, plus particulièrement en sculpture et scénographie. Elle y a testé différents matériaux qui n’avaient pas de lien avec le verre mais en reprenaient certaines caractéristiques (la transparence du plastique, par exemple). Elle a également passé un an en FCND (formation complémentaire non diplômante), en peinture sur verre et vitrail au lycée Lucas de Nehou à Paris. Elle a pu y appréhender ce matériau pour la première fois. Elle a voulu ensuite expérimenter la création d’objets plus sculpturaux, en 3D, et a donc postulé au Cerfav pour s’orienter vers une technique du verre à chaud. Après plusieurs stages chez Vincent Breed, elle a affirmé son choix pour le soufflage à la canne, qui a été une révélation pour elle et s’est inscrite à la formation « Créateur verrier ».


Pour ses projets arts et design, elle va axer ses thématiques sur le principe de la métamorphose. Le passage d’un état à un autre. Elle s’interroge aussi sur le lien des changements d’état avec l’espace et le temps.

Pourquoi le verre ?

Anne-Cécile Durand
Alexandre Corbillon

❝ Pour moi le verre à chaud, c’est un peu comme une chorégraphie. Le verrier fait fusion avec le verre. L’état même du verrier va se retranscrire dans la matière, au bout de la canne. C’est une extension de soi-même. J’aime aussi beaucoup ce temps imparti qu’on a avec le verre à chaud. La pièce doit être réalisée sur un temps donné. On est concentré, dans notre bulle pendant celui-ci. Mais on est aussi entouré d’autres personnes qui viennent ajouter leurs mouvements qui vont se fixer sur la pièce finale.

Pour moi, le résultat final est vraiment une retranscription de tous les mouvements réalisés, c’est un instant éphémère qu’on vient figer. Cet état d’urgence reste ancré dans l’esprit et le corps qui se lient à la matière. C’est ce qui nous fait humain, finalement. ❞

Anne-Cécile Durand

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