La formation “Créateur Verrier” permet aux élèves d’atteindre un haut niveau de conception technique et de qualités d’expression artistique. Nous vous proposons, à travers les portraits des artisan·e·s en devenir de la promotion 33, entrée au Cerfav en août 2024, de découvrir les raisons de leur attrait pour la matière verre. Ceci va leur permettre de développer des projets art et design durant les 2 ans de formation.
Alexandre Corbillon, option soufflage
Alexandre Corbillon a obtenu un diplôme en design produit industriel puis a travaillé pour une start-up à Paris pendant 2 ans. Passionné par l’acte de créer et par l’impact de cette action sur nos milieux, il s’est toujours interrogé sur l’empreinte qu’il voulait avoir en tant qu’individu. Le design s’est alors révélé comme un moyen d’exprimer sa vision de la réalité, de l’embellir par les usages et les formes, de schématiser ses intuitions mais aussi d’échanger, discuter, écouter, comprendre la vision, le ressenti de chacun, pour tendre vers un dessein juste, respectueux et empathique. Seulement la vertu d’un projet passe par sa concrétisation. Par le faire, le savoir-faire afin de rendre tangible une idée. Et c’est ici au Cerfav qu’il cherche à fusionner ces deux aspects : la création et la technique, tout cela avec une matière singulière qu’est le verre.
« Entrer au Cerfav est un moyen pour moi de danser entre le design, la création, la technique et la matière, afin de développer mon intuition, mes idées et de les partager pour participer à l’écriture d’une histoire qui insuffle à notre quotidien, plus de rêve et de beauté. » (A. Corbillon).
Pourquoi le verre ?
❝ Lors d’une formation au design, on insiste beaucoup sur la connaissance des matériaux, leurs processus de fabrication, d’extraction, etc. Le verre est une matière qui me fascine mais dont je connaissais mal le processus de fabrication, de transformation. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai voulu intégrer le Cerfav.
De plus, le verre est omniprésent dans notre vie de tous les jours et c’est par ces usages quotidiens que se remarque sa valeur. Son potentiel de transformation si impressionnant, rend cette matière tout aussi inspirante. Et c’est ce qui me fascine avec cette dernière.
Encore plus avec la technique du soufflage de verre, où cet élément passe par deux états opposés. On voit cette transformation, on participe à cette transformation. C’est une relation intuitive que l’artisan entretient avec le verre en fusion, où tous ses sens sont stimulés, animés, vivifiés. C’est une matière en mouvement, qui se déplace, bouge, danse. Comme les souffleurs. C’est un travail d’équipe, une chorégraphie où chacun connaît ses déplacements, ses gestes, ses pas. Et c’est là où le soufflage prend tout son ampleur. Quand l’échange avec cette substance et ses équipes est fluide, intuitif, quand il y a une connexion qui s’établit dans l’espace, le temps et la matière.
On est toujours en alerte lorsque l’on travaille du verre en fusion. Ça peut vite devenir dangereux. Mais c’est aussi ce qui amène cette fascination et cette adrénaline. ❞
Alexandre Corbillon