La promotion 31 des créateurs verriers du Cerfav a bien entamé sa seconde année de formation. En perspective : nos stagiaires mettent en œuvre l’approfondissement de la connaissance du verre, l’élargissement des compétences techniques et de nouveaux défis créatifs pour obtenir leur diplôme en juin prochain. Faisons un premier point d’étape avec eux avant d’entrer dans la phase de réalisation de leurs projets.
Maria, comment abordes-tu cette seconde année de formation au Cerfav ?
Cette année, après le passage du CAP, on passe plus de temps dans les différents ateliers. On teste une grande variété de techniques (sérigraphie, décoration, pâte de verre …). On peut élargir nos possibilités.
Sur le suivi des projets, pour la pièce artistique on est un assez libres. Pour le design, on est concentré sur l’utilité, l’usage de l’objet qu’on va proposer. Pour le vitrail, c’est toujours assez difficile de trouver son public pour une gamme d’objets utilitaires. Il faut aussi prendre en compte le budget.
Parlons maintenant de tes projets : quelles thématiques vas-tu aborder cette année ?
Pour le projet design je veux créé un objet qui transmette quelque chose au-delà de son utilité. Je me suis documentée sur la « psychologie des objets ».
J’ai une collection de lunettes et je suis fascinée par les lunettes de soleil pour tenter de mettre des filtres dans ma vie : « Voir la vie en rose » par exemple.
J’aime que les couleurs puissent jouer sur l’émotionnel. Je vois les lunettes comme une sorte de « vitrail pour les yeux », et je voulais proposer un objet qui évoque les compositions de vitraux. Pour cela je vais me servir du format voronoï pour représenter un assemblage plutôt organique qui fait penser à la nature et suggère à son tour les vitreries abstraites et mosaïques.
Pour le projet art, je pars sur la thématique de la migration et le droit à la libre circulation. Je veux évoquer le mouvement en vitrail, en utilisant la technique de la chronophotographie avec l’appui de Nicolette Humbert (formatrice en photographie au Cerfav). Je vais créer une installation qui reproduira le mouvement avec des panneaux de verre gravés à l’imprimante laser montés sur une structure avec des barres en aluminium assemblé par des jointures sur mesure, imprimées en 3D.
Tu vas donc te concentrer sur la technique du vitrail encore cette année ?
Oui car je veux montrer qu’on peut apporter une modernité à la technique, ce n’est pas seulement les vitraux qu’on voit dans les cathédrales. On peut proposer aux gens différents styles notamment en peinture sur verre. Et utiliser la technologie numérique. Apporter du volume et du mouvement. Il y a pleins de choses à proposer avec cette technique.
Vous pourrez découvrir les projets de diplôme de Maria Jose Lopez Orellana au cours de l’exposition de fin d’année qui aura lieu au château de Lunéville à partir du 28 juin 2024 !