La promotion 32 de la formation « Créateur verrier » a choisi son option parmi toutes les spécialités verrières. Faisons connaissance avec eux et découvrons les projets art et design qu’ils vont développer cette année.
Pauline, peux-tu nous présenter ton parcours et nous dire pourquoi tu as eu envie de suivre la formation « créateur verrier » ?
J’ai commencé par faire une spécialité histoire de l’art au lycée, tout en suivant l’option art plastique et des cours aux beaux arts. J’ai beaucoup pratiqué le dessin et travaillé sur l’art sacré. C’est dans ce cadre que j’ai découvert le vitrail. Ensuite, j’ai décidé de faire une école de dessin, l’école Émile Cohl à Lyon, pendant 3 ans. La thématique du vitrail était très présente dans mon travail, j’ai donc effectué un stage d’initiation puis un stage professionnel de deux mois à l’atelier Saint-Jean à Lyon pour apprendre la technique tiffany.
Ça m’a confirmé que je voulais devenir vitrailliste. Mon maître de stage m’a parlé du Cerfav, et la formation « créateur verrier » me semblait plus adapté qu’un CAP parce que je cherchais vraiment à développer mes préoccupations artistiques.
Pourquoi as-tu choisi le vitrail en particulier ?
Pour moi, le vitrail est vraiment un support de dessin, d’illustration et de narration. J’aime beaucoup le traitement de la 2D. C’est un artisanat très méditatif, très « posé » par rapport au soufflage à la canne par exemple.
Je me sens très épanouie dans les étapes de travail du vitrail, il faut écouter le verre quand on réalise les coupes, agir sur la pression… c’est très intéressant.
Peux-tu nous parler des thématiques que tu vas développer pour tes projets art et design ?
En art, j’aimerais aborder le thème du fantastique, en lien avec le monde de l’enfance. Créer une sorte de fenêtre qui s’ouvre sur un monde fantastique, justement en 2D. Le but est de réaliser un paysage en diorama, en superposant plusieurs couches de verre. Cette fenêtre représenterait une sorte de possibilité de continuer à rêver dans un monde d’adulte.
Pour le design, j’envisage de travailler sur le social, comment nous nous influençons les uns les autres. Pour cela je voudrais utiliser la superposition du verre, pour créer une « influence » entre les couches de verre, par exemple avec leurs reflets. Ce serait plutôt un objet de décoration, mais avec une portée symbolique.
Nous aurons l’occasion de vous en dire plus sur les projets de Pauline Marchand-Tonel au cours de l’année.